Éraste, amoureux de Mélite, la fait connaître à son ami Tircis, et, devenu peu après jaloux de leur hantise, fait rendre des lettres d'amour supposées, de la part de Mélite, à Philandre, accordé de Chloris, soeur de Tircis.
Corneille, on le sait maintenant, était un profond analyste de la vie et du pouvoir politiques. Il raconte ici l'échec d'une conjuration - seule forme d'opposition sous la dictature - et le pardon qui la suit.
Dorimant aime Hippolite, qui aime Lisandre, qui aime Célidée, qui hésite entre Dorimant et Lisandre. Aussi Célidée décide-t-elle, à la stupéfaction d'Hippolite, d'éprouver son amant par quelques froideurs.
Rosidor, favori du roi, était si passionnément aimé de deux des filles de la reine, Caliste et Dorise, que celle-ci en dédaignait Pymante, et celle-là Clitandre. Ses affections, toutefois, n'étaient que pour la première, de sorte que cette amour mutuelle n'eût point eu d'obstacle sans Clitandre.
L'histoire de Rodrigue et Chimène est bien connue : tout concourt au bonheur des deux amants, jusqu'à ce que Rodrigue accepte, question d'honneur, de se battre en duel contre le père de Chimène. Vaincu, il perd la vie ; vainqueur, il perd Chimène, donc la vie. L'essence du dilemme cornélien tient en ces quelques mots, et c'est tout l'art de Corneille que...
Fuyant l'excessive sérénité de son père Primadant, Clindor s'est fait le suivant d'un étrange capitaine gascon, Matamore. Primadant s'adresse au magicien Alcandre dans l'espoir de retrouver son fils.
Peut-on aimer une reine quand on nest quun valet ? Lamour peut-il triompher des différences sociales ? Hugo met en scène ce défi dans Ruy Blas en 1838 et inscrit lhistoire damour dans une machination.
Le personnage d'Ubu, né d'une pièce créée par des lycéens, est devenu le symbole universel de l'absurdité du pouvoir, du despotisme, de la cruauté. Jarry en montre le ridicule, lui oppose l'arme que les faibles gardent face aux tyrans, la formidable liberté intérieure que donne le rire.
« Ma conscience a mille langues, et chaque langue raconte une histoire, et chaque histoire me condamne comme scélérat. Le parjure, le parjure, au plus haut degré, le meurtre, le meurtre cruel, au plus atroce degré, tous les crimes, poussés au suprême degré, se pressent à la barre criant tous : Coupable ! coupable ! »
« Jai voulu écrire cette tragédie comme un long poème en prose, sportif, souple et acéré. Bannir le romantisme de la traduction. Jai voulu mattacher à létrangeté poétique de ce monde perdu, peuplé de morts, et dans lequel les survivants tentent déchapper à leur destin ».
On trouvera dans le théâtre de Pouchkine, de Boris Godounov (1825) aux Scènes du temps des chevaliers (1835), l'expression la plus élevée de la pensée du poète : la grandeur humaine a pour compagnon obligé le malheur
En laissant Tartuffe entrer dans sa maison, Orgon ne pouvait pas imaginer qu'il allait mettre en péril sa fortune, son honneur, son bonheur et l'unité de sa famille. Et pourtant, c'est bien à quoi travaille « l'imposteur », mais toujours à l'insu du maître de maison : si Tartuffe courtise la femme d'Orgon, c'est sous prétexte de l'entretenir de religion...