Le succès, ces dernières années des romans dits de terroir, a suscité des envies chez les auteurs de polar. Le roman de terroir, régionaliste et parfois historique, souvent empreint de nostalgie, possède désormais un petit frère le polar régional. Le polar doit être conçu pour tenir en haleine le lecteur, pour l’obliger à tourner vivement la pag...
Le succès, ces dernières années des romans dits de terroir, a suscité des envies chez les auteurs de polar. Le roman de terroir, régionaliste et parfois historique, souvent empreint de nostalgie, possède désormais un petit frère le polar régional. Le polar doit être conçu pour tenir en haleine le lecteur, pour l’obliger à tourner vivement la page d’après. Il doit tenir provoquer l’envie de savoir: Qui a tué? Qui a agressé? que est le coupable?..
Le polars de terroir doit posséder les mêmes ingrédients mais, en plus, les personnages, héros, victimes et coupables sont des voisins, des « régions » comme on disait au service militaire. Un « Da Vinci Code » auvergnat, un sérial killer picard ou limousin, un Vidocq lorrain… où le tueur s’attaque aux cueilleuses d’asperges, où la chasse à l’homme se déroule dans les vignes des côtes-de-Rhône dans une enquête gouleyante, où une arrestation mouvementée se passe chez Marcel le bistrot du village, où une enquête passionnante a pour cadres le Périgord, où une immense fraude est mise à jour sur le marché de la truffe de Brive-la-Gaillarde, où une poursuite épique s’enchaîne dans les ruelles sombres de Montcuq ou de Cordes-sur-Ciel… ça vous a de la gueule, non!
Gabriel Lecouvreur, dit Le Poulpe, renifle les ennuis à des kilomètres. Quand un anarchiste est retrouvé mort et que la police s’empresse de classer l’enquête comme une attaque d’ours, lui ne l’entend pas de cette oreille. Avec une verve sans égal et beaucoup de bières, il s’en va fouiller les relations humaines dans les tréfonds de l’Ariège.
Faux semblants est un thriller qui se déroule dans la vallée de l’Eure entre Perche et Beauce à l’époque des derniers hippies. On y rencontre une grand-mère qui commet des meurtres, des faussaires en peinture, de faux hippies, des gentils qui n’en sont pas, des perruques, des postiches, des faux-nez… par moment, même la Beauce prend des airs de Sologne !
Paris, le métro, la Tour Eiffel, les musées, Montmartre, les Champs-Élysées... Le luxe, les paillettes, les plaisirs, la vie de bohème, les journaux, le boulot... et sur un quai de la Seine, le corps d'une inconnue. Assassinée. La Brenne, à des kilomètres de là ; les mille étangs, la famille... mais la même souffrance ; la même solitude ; les mêmes...
Un clochard à qui on vole un sac dans la cave d'une ruelle sombre de Clermont-Ferrand où il a élu domicile, il n'y a pas de quoi faire la une de La Montagne, le journal local... Certes ! Mais Léon n'est pas un clochard ordinaire. Léon n'a pas de chien. Léon ne boit pas de vin... Enfin, pas trop. Léon ne vit que pour son sac.
Ce roman restitue toute une ambiance surannée, qui n’a rien de commun avec l’époque actuelle. Les ordinateurs ressemblaient à des armoires blindées ; on ne parlait pas du Minitel, d’Internet encore moins. Inconnus, les portables : il fallait trois mois pour obtenir le téléphone. Le cinoche en Technicolor résistait vaillamment à une télé parcimonieuse qui...