Les frères d'Odette Malaucène sont morts à la guerre. La jeune fille, qui avait bravé les interdits paternels et s'était un peu encanaillée en ville, revient au pays. Elle est désormais la seule héritière du florissant domaine de Bastet. La mort de ses parents, juste au moment où la famille se réconciliait, met à dure épreuve les nerfs d'Odette.
En décembre 1942, Paul et Julie recueillent Mériam, une jeune fille de treize ans, muette, qui a pris la fuite dans l'idée de rejoindre l'Espagne. Ils ont entendu dire que, dans les montagnes avoisinantes, il existait des solutions pour aider l'adolescente.
Nathalie et Marceau s'aiment. Nathalie et Marceau se marient. Leur union donnera naissance à cinq enfants. Ils possèdent un petit domaine agricole qu'ils n'auront de cesse d'agrandir et de diversifier pour mettre leur famille à l'abri du besoin. Cependant, les malheurs n'épargneront pas les Teissier.
À l'inverse de son frère aîné, Armand, solide et rustre paysan, est revenu vivant des tranchées. Mais son âme est meurtrie par la vision du soldat allemand transpercé de sa baïonnette qui, avant de mourir, lui a transmis comme une aumône la photographie écornée de sa jeune épouse.
Installé à la terrasse d'un café, un vieil homme, David Farman, se souvient… Il se souvient de ses premières années dans l'atelier de couture de son père, son premier emploi au Carreau du Temple auprès d'un commerçant de tissus et de vêtements, la reprise de ce négoce au nom des Farman. Il se rappelle aussi ses virées dans les bals avec les copains, ses...
Mireille, fille du regretté père Noirot, qui avait repris la seule épicerie du village en rentrant d'Indochine, fait tourner bien des têtes sur son chemin. Elle ne s'est pourtant jamais mariée. Elle était fiancée à Franck qui, après une mauvaise chute en montagne, resta infirme et décida de ne pas lui imposer sa nouvelle vie contraignante.
Le 26 mars 1962, lors de la tristement célèbre fusillade de la rue d'Isly, Aurore, six ans, voit sa mère Edwige mourir devant ses yeux. La foule la sépare de son père, le Dr Olivier Mollkirch, lequel, blessé à la tête, plonge dans le coma. L'enfant, sous le choc, ne se rappelle pas son nom de famille et les religieuses qui la recueillent ne parviennent...
En 1987, Simon revient sur les lieux où vécut Manu, son cousin de la campagne qu'il admirait entre tous. Vingt-cinq ans plus tôt, le jeune Manu fait une impressionnante chute d'un pont. Il en sort vivant mais avec une jambe infirme.
Jean-Christophe vivote de contrebande à la frontière pyrénéenne. Il court les jupons, mais il n'est amoureux que de sa montagne, de sa liberté. L'époque de l'insouciance se termine pourtant quand il tire sur un douanier sur le point de l'attraper et, surtout, lorsque la guerre autour de lui se prépare.
Au XVIIIe siècle, la montagne du Gévaudan a subi pendant trois ans les attaques répétées d'une « bête », tuant nombre de ses habitants et semant la panique au cœur de cette terre d'une beauté rustique et légendaire. La presse s'empara rapidement de cette affaire pour composer un feuilleton national sensationnel.
À Noël 1947, Paul Quentin débarque en Algérie pour y passer les vacances avec sa compagne Myriam, qu'il a rencontrée pendant leurs études de philosophie. Pour le jeune homme, revenu de ses engagements dans la Résistance et en politique, cette parenthèse amoureuse en terre inconnue porte l'espoir d'un nouveau départ.
Dans son deuxième roman, Jean-Claude Fournier nous plonge à nouveau dans l’atmosphère des Trente Glorieuses. Il nous peint ici un portrait réaliste, original et nuancé de ces trois décennies, qui ne furent pas toujours vécues, par ceux qui les traversèrent, comme l’ère de progrès social, de foi en l’avenir et d’insouciance qu’il est convenu de célébrer...