« Je pouvais mettre ma main dans sa main, sur son épaule, sur sa joue, Albertine continuait de dormir. Je pouvais prendre sa tête, la renverser, la poser contre mes lèvres, entourer mon cou de ses bras, elle continuait à dormir comme une montre qui ne s'arrête pas, comme une bête qui continue de vivre quelque position qu'on lui donne, comme une plante...
L'homme est lui-même et ce qu'il se cache. Ce secret hanta Edgar Poe. Le descendant de la maison Usher qui croit sa soeur morte, l'assassin du chat noir et William Wilson sont victimes de leur double, le cousin de Bérénice l'est de sa névrose obsessionnelle, le peintre du portrait ovale, de son art.
Des héroïnes souffrent de l'absence de l'homme qu'elles aiment et qui, le plus souvent, les a perfidement abandonnées. Comment peuvent-elles lui dire leurs souffrances ? En inventant, pour répondre à cette question, le genre de la lettre amoureuse, à la fois monologue tragique et cantate lyrique, Ovide explore le vertige des héroïnes blessées.
Débauché fameux ou épicurien averti, Dom Juan a suscité tous les débats, toutes les polémiques, toutes les analyses et, encore une fois, c'est Molière que l'on applaudit, lui qui n'a pas son pareil pour désigner et railler, mi-amer, mi-goguenard, les travers de la société.
Ils sont nombreux ces pèlerins à cheminer vers Saint-Jacques de Compostelle. Ils partent de bon matin, équipés de pied en cap... sac, bâtons, couvre chefs, attributs du pèlerin contemporain dont la conception ne cesse d’évoluer et de nous surprendre. Les guides et autres GPS ont remplacé les étoiles pour les mener au Campus Stellae.
Un modeste employé de banque raconte par bribes, et presque sans comprendre la splendeur de ce qu'il évoque, les souvenirs rêvés d'un galérien avec une précision dans le détail proprement stupéfiante pour un flandrin inculte qui n'a vu la mer qu'une fois dans sa vie.
La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevski a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et de six ans de « service militaire ». Mais la maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevsky est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinsky, des grands procès où les accusés rivalisent devant...
Les Pauvres Gens est le premier roman publié par Dostoïevski, celui qui le rendit d'emblée célèbre. Il a raconté comment l'idée lui en était venue : en se promenant un soir d'hiver dans Pétersbourg. Toute la ville lui apparut comme une rêverie fantastique.
Le premier grand roman de Dostoïevski est sans doute l'un des plus destructeurs qu'il ait écrits. C'est bien un sentiment de malaise et d'amertume qui naît de cette histoire dans laquelle le narrateur, un romancier phtisique et solitaire, aime désespérément une jeune fille qui succombe au charme d'un freluquet.
Fruit de la Révolution comme tous les départements français, la Gironde-pays de sable, de vignobles et d’eau, s’est constituée autour de Bordeaux, alors en pleine expansion. Bazas lui a été raccordé; le pays de Born en a été détaché. En deux siècles, ce département, découpé dans la province Aquitaine dont il a gardé la capitale a vécu bien des...
Charles Samaran a en grande partie écrit ce livre pour les lecteurs des Trois Mousquetaires. À la plupart d'entre eux, il apprenait la vie réelle du héros d'Alexandre Dumas. Et quelle vie ! Grâce à son exceptionnelle érudition, il a réussi à démêler le vrai du faux, partant à la recherche de son héros dans les archives, un univers qui lui était familier,...
Il était une fois un rhinocéros qui n'avait pas de manières... Et, depuis, les rhinocéros ont la peau plissée ! Il était une fois un enfant d'éléphant trop curieux qui voulait savoir ce que mangeaient les crocodiles... Et, depuis, les éléphants ont une trompe !