La Guerre des Sabotiers est le cinquième roman de René Bruneau, après La Louve de Blois, primé aux Rendez-vous de l’Histoire en 2008, Les Amants de la Folie-Dieu (2010), Les Gestapistes (2011) et La Pastourelle d’Orchaise (2013). Auteur de plusieurs pièces de théâtre, il a également écrit pour la télévision et scénarisé une dizaine de spectacles son et lumière en France et à l’étranger.
L’aube, en cette fin du VIe siècle, est celle qui se lève sur la Francia mérovingienne après la mort du roi Chilpéric puis celle de son épouse, la terrifiante reine Frédégonde. Car le royaume des Francs vient de subir cinquante années d’une guerre fratricide opposant les quatre fils du roi Clotaire, contraints par la loi salique de se partager le royaume...
En ce tout début d’une IIIe République née du désastre de 1870, la France est en recherche de son devenir, entre un ancrage définitif dans la République ou le retour à la monarchie. À Fréteval, comme partout, l’affrontement politique s’exprime aussi par une lutte âpre entre cléricaux et anticléricaux, entre l’école de Dieu et l’école du Diable.
Les paysans de Sologne se sont si fort attroupés, qu’ils sont aujourd’hui une armée de sept mille hommes (…) Ce désordre irait bien loin s’ils avaient un chef de remarque. » Ainsi écrivait, en 1658, le docteur parisien Guy Patin, observateur attentif de son temps, à propos de la Guerre des Sabotiers.
1658. La Guerre des Sabotiers - ainsi nommée car les paysans révoltés étaient chaussés de sabots – est un épisode peu connu de notre histoire. Cette ultime convulsion d’une Fronde qui avait déchiré le royaume durant cinq années, allait, pendant des mois, tenir en échec les armées du jeune roi Louis XIV, avant de s’achever dans le sang.