À Trézènes, en Grèce antique, Phèdre est consumée par l'amour qu'elle éprouve pour son beau-fils Hippolyte. Enhardie par la rumeur qui donne son époux, Thésée, le roi de Thèbes parti en guerre, pour mort, elle déclare sa flamme coupable au jeune homme. Mais celui-ci en aime une autre.Considérée comme un modèle de tragédie classique, Phèdre illustre la...
Racine puise chez Euripide la sanglante histoire d'Étéocle et de Polynice, les deux fils d'Œdipe. Un tel sujet l'entraînait vers une esthétique de la fureur au moment où triomphaient les grâces de l'amour galant. Pari tenu : Molière fit créer la pièce par sa troupe. Trois siècles plus tard, on est encore stupéfait de voir comment la tragédie classique...
J'ai vengé l'Univers autant que je l'ai pu. La Mort dans ce projet m'a seule interrompu. Ennemi des Romains, et de la Tyrannie, Je n'ai point de leur joug subi l'ignominie. Et j'ose me flatter, qu'entre les Noms fameux, Qu'une pareille haine a signalés contre eux, Nul ne leur a plus fait acheter la victoire, Et de jours malheureux plus rempli leur...
Dans le chaos provoqué par les indécisions d'Agamemnon, Iphigénie, symbole de pureté, se soumet aux volontés de son père. Ambition d'Agamemnon, désir de gloire d'Achille, orgueil de Clytemmestre, jalousie d'Ériphile.
En commandant cette pièce pour les jeunes filles de Saint-Cyr, Mme de Maintenon a offert à Racine l'occasion d'inventer ce qui a pu lui apparaître comme la forme idéale de tragédie, qui ferait alterner harmonieusement le dramatique et le lyrique, les émotions propres au tragique et l'émotion due aux cantiques, le déclamé et le chanté, l'alexandrin...
Tyran sanguinaire, empereur féroce, despote criminel : le seul nom de Néron provoque des frémissements d'horreur. C'est ce que Racine a bien compris : pour sa première tragédie romaine - terrain traditionnel de son vieux rival Corneille - Néron tombe à point nommé pour provoquer la crainte et la pitié. Il choisit donc d'en faire son héros maléfique, le...
Bérénice, au centre de l’œuvre de son auteur, en 1670, est une pièce singulière dans la production de Racine : c’est une tragédie où il n’y a pas de sang. Elle paraît peut-être d’autant plus douloureuse. Se séparer est pire ici que mourir. C’est le sort des trois personnages de la pièce : Bérénice, reine qui aime l’empereur Titus et qui devait l’épouser,...
Alors qu'Amurat, le sultan de l'Empire ottoman, livre au loin la guerre aux Persans, sa favorite, Roxane, a toute autorité sur le sérail. Secrètement éprise de Bajazet, frère du Sultan, elle lui offre de le porter au pouvoir à la condition qu'il l'épouse, faute de quoi il périra. Et Bajazet n'a d'autre issue que de trahir Atalide qu'il aime, ou d'aller à...
Athalie règne depuis huit ans ; il faudra qu'en une journée, Joas, caché dans le temple, inconnu de tous, soit couronné, et Athalie condamnée à mort. Celle-ci, avertie par un songe, veut se faire livrer l'enfant. Le grand prêtre attire la reine dans un piège, le peuple se rallie à Joas, mais l'action ne connaît aucun temps mort.
Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime Hector, qui est mort... Pris dans une chaîne amoureuse sans issue, comment pourraient-ils s'en sortir ? De fait, quand le rideau s'ouvre, tous les éléments de l'étau tragique sont déjà prêts à se refermer sur les personnages : prisonniers de leurs passions, leur perte est inéluctable.
Alexandre menace les empires de Taxile et de Porus auxquels il a offert de se soumettre sans combat. Cléofile, soeur de Taxile, amoureuse d’Alexandre, essaie de convaincre son frère d’accepter. Il hésite car il aime Axiane, dont l’empire est aussi menacé, et ne veut pas sembler lâche, d’autant que Porus, son rival, se propose de combattre pour elle malgré...