La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevski a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et de six ans de « service militaire ». Mais la maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevsky est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinsky, des grands procès où les accusés rivalisent devant...
Les Pauvres Gens est le premier roman publié par Dostoïevski, celui qui le rendit d'emblée célèbre. Il a raconté comment l'idée lui en était venue : en se promenant un soir d'hiver dans Pétersbourg. Toute la ville lui apparut comme une rêverie fantastique.
« Je l'avoue, cela m'était désagréable ; j'avais, certes, décidé que je jouerais, mais je ne me proposais nullement de commencer en le faisant pour d'autres. Cela me déroutait même quelque peu, et c'est avec un grand sentiment de contrariété que je pénétrai dans les salles de jeu. »
Le héros de notre récit entra tout hagard dans son logement ; sans quitter ni manteau ni chapeau, il traversa le couloir et, comme frappé de la foudre, s'arrêta sur le seuil de sa chambre. L'inconnu était assis devant lui, en manteau et chapeau lui aussi, sur son propre lit, souriant légèrement, et, clignant un peu des yeux, il le saluait amicalement de...
Le premier grand roman de Dostoïevski est sans doute l'un des plus destructeurs qu'il ait écrits. C'est bien un sentiment de malaise et d'amertume qui naît de cette histoire dans laquelle le narrateur, un romancier phtisique et solitaire, aime désespérément une jeune fille qui succombe au charme d'un freluquet.
Réfugié dans son sous-sol, le personnage que met en scène Dostoïevski ne cesse de conspuer l'humaine condition pour prôner son droit à la liberté. Et il n'a de répit qu'il n'ait, dans son discours, humilié, diminué, vilipendé les amis de passage ou la maîtresse d'un soir.
« Est-il possible de croire ? Sérieusement et effectivement ? Tout est là. » Stavroguine envoûte tous ceux qui l'approchent, hommes ou femmes
Par une lettre, le narrateur est invité à rejoindre son oncle de toute urgence dans le village de Stépantchikovo, où il devra épouser une jeune gouvernante qu'il n'a pourtant jamais vue.
Raskolnikov se mit à trembler de tout son corps comme un homme frappé d'un coup terrible. - Mais... alors... qui... est l'assassin ? balbutia-t-il d'une voix entrecoupée.
Ce chef d'uvre de Dostoïevski nous raconte l'histoire d'un père et de ses fils dans une petite ville russe, au XIXe siècle. C'est à la fois un roman « policier », psychologique, philosophique, c'est avant tout le roman de la Passion, cette passion pleine de violence et de sensualité, si caractéristique de l'«âme russe».